Résilience & Hygiène des voies respiratoires – Les 5 astuces à connaître

Dans un contexte d’épidémie ou d’autres événements qui pourraient saturer les urgences hospitalières (attentats, explosion d’usine à risque SEVESO près de chez vous,…), la prévention de votre santé devient encore plus vitale qu’à l’ordinaire. Et la base, comme chacun sait, est d’avoir une bonne hygiène et une bonne alimentation.

Ce qu’on sait moins, c’est que l’hygiène des voies respiratoires est particulièrement importante. En effet, la bouche et le nez sont les premières portes d’entrées des pathogènes dans votre organisme. Ceux-ci peuvent ensuite migrer vers les sinus et/ou les bronches, entraînant des complications potentiellement létales. Et ceci d’autant plus si les services hospitaliers sont submergés en cas de crise sanitaire, ou trop éloignés de chez vous.

Hygiène & Autonomie – Les astuces

Pour prendre soin de vous, par esprit civique, ou par simple prévoyance, si vous souhaitez développer une plus grande résilience face aux aléas de la vie, voici quelques astuces que vous pouvez mettre en œuvre. Comme vous le verrez, il s’agit de solutions d’autonomie ‘low tech’ et très économiques, quand elles ne sont pas tout simplement gratuites.

1. La technique ayurvédique de Jala neti

Raphael pratique le Jala neti pour l'hygiène des voies repiratoiresIl s’agit d’une très ancienne technique de nettoyage du nez qui nous vient des anciens sages et ermites de l’Inde antique. Vivant dans des conditions extrêmes, ils savaient vivre en totale autonomie. Ils prêtaient justement une grande attention à leur hygiène.

Personnellement, j’ai découvert le jala neti dans un ashram en Inde durant une formation de yoga. Cette technique, et d’autres, faisaient partie intégrante du cours au même titre que les asanas (postures) et les exercices de pranayama (respiration).

Le principe : Pour cette technique, il vous faut un ‘lota’, un récipient avec un embout qui pourra se loger dans votre narine. Remplissez-le avec de l’eau tiède salée (2cc de sel non iodé par litre d’eau bouillie). Insérer l’embout dans votre narine droite, penchez la tête sur le côté gauche et faites circuler l’eau de votre narine droite à votre narine gauche. Recommencez ensuite avec la narine gauche. A faire aussi souvent que vous pouvez, chaque jour étant l’optimal en entretien, 2 à 3 fois par jour en préventif lors d’épidémies.

Pour plus de détails sur la technique : https://fr.wikihow.com/utiliser-un-pot-de-neti

2. L’huile de moutarde

Il s’agit ici aussi d’une technique utilisée depuis des générations en Inde du Nord pour se débarrasser des virus et bactéries avant qu’ils ne remontent dans les sinus.

L’huile de moutarde présente en effet de puissantes propriétés antibactériennes.

Cependant, si elle s’avère trop forte pour vos narines lorsqu’elle est pure, mélangez l’huile de moutarde avec une huile douce (50/50). Traditionnellement, l’huile utilisée provenait des graines de sésame car celle-ci « neutralise » le côté chaud/épicé, mais une huile d’amande sera très bien également.

Le principe : Récupérez un petit flacon de collyre vide et remplissez-le de votre huile. Déposez 2 gouttes dans chaque narine et massez doucement l’intérieur pour bien répartir l’huile. A faire une fois par jour en période d’épidémie, une fois par semaine en entretien.

3. L’inhalateur à vapeur

En Occident, si nos anciens n’utilisaient pas ces techniques, ils connaissaient l’importance de l’inhalation de la vapeur (avec ou sans huiles essentielles), plus particulièrement d’un point de vue curatif. Les traitements inhalés ont en effet l’avantage de permettent de cibler directement la zone affectée et ils sont là encore parfaits d’un point de vue de l’autonomie. Une fois l’inhalateur acheté, il vous durera toute la vie. Et si vous n’en avez pas, la casserole d’eau chaude et le torchon feront très bien l’affaire (attention aux yeux dans ce cas, si vous ajoutez une huile essentielle) !

Le principe : Faire chauffer de l’eau, la mettre dans votre inhalateur (avec éventuellement des huiles essentielles efficaces pour soulager les voies respiratoires) et inhalez !

Pour information, l’huile essentielle la plus polyvalente pour les cas d’affections respiratoires est celle de romarin à cinéol (Rosmarinus officinalis). Tonique pour les poumons, les bronches, les sinus, elle est particulièrement utile dans les cas de congestion et pour aider à respirer. Pour les enfants, préférez l’essence de citron, plus douce. A utiliser à raison de 2 à 3 gouttes dans votre inhalateur.

Attention : cette technique est déconseillée en cas d’asthme car la concentration de vapeur peut bloquer les alvéoles et provoquer une forme de suffocation.

Inhalateur à vapeur utilisé pour libérer les voies respiratoires

4. Les gargarismes à l’eau salée

Autre porte d’entrée des virus et bactéries, la gorge, qui doit également être purifiée et soulagée. Ici, on recommandera des gargarismes avec une eau salée la plus chaude possible. Cela peut être fait avant le ‘jala neti’ avec la même solution saline. On ne peut pas faire plus simple que cela et nous avons tous du sel chez nous, même sans être dans une démarche de résilience.

5. Massage du dos

Si vous sentez que vos bronches commencent à être ‘prises’, demandez à ce qu’on vous fasse un massage du dos. Pour se faire, mettez-vous debout et la personne vous tapotera vigoureusement (mais pas trop non plus, à doser !) le haut du dos avec le plat de la main. Ceci va aider à déloger les mucosités. Et bien sûr, à ce stade, appelez votre médecin.

Si vous avez déjà testé ces techniques, je serais heureux de lire vos commentaires !

Prenez soin de vous et de vos proches !